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about
RIP Épitaphes
mars 2017- avril 2019
Mon album est né suite au décès de ma tendre maman. Il prend aujourd'hui son envol pour aller la retrouver.
Reposez tous les deux en paix.
lyrics
Intro
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Mécène
Enfant je croyais que la nuit faisait rêver le jour pour alléger sa lourdeur
Je voyais que la richesse rimait avec la tristesse comme la malheur du bonheur
Mais maintenant je sais qu'être riche sans être triste est possible si c'est toi qui,
deviens mon mécène comme le soleil
avant que les rayons ne s'enrayent,
de notre éveil qui encore sommeille
Adulte je vois que le fruit de l'imagination est la récolte de pauvres saisons
car quand rien ne tombe du ciel il faut trouver d'autres façons pour faire grandir sa vision
Avec toi j'ai vu que deux perceptions du monde peuvent ensemble se battre à l'unisson
Deviens mon mécène comme le soleil
avant que les rayons ne s'enrayent,
de notre sommeil qui peut-être s'éveille
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Faire tourner les assiettes
Tu es beau, tu es beau, tu es beaucoup trop loin
quand tu mens, quand tu mens, quand tu manques à l'appel
Je te crois je te crois je te croise dans mes rêves
je ne suis pas, je ne suis pas, je ne suis patiente qu'avec toi
Quand nos guerres, quand nos guerres se font l'amour en silence
c'est que nous, c'est que nous ne pouvons plus s'entendre
Tu fais tourner les assiettes plus vite que les idées
Serre les couteaux près de moi que tu ne les serres plus contre toi
J'ai compris que le monde est trop lourd quand tu le mets sur toi
J'ai compris que le monde est trop lourd quand tu le mets sur moi
J'ai compris que le monde est trop lourd
quand tu le mets seul, sur l'un de nous
Nos bras se sont baissés pour s'éprendre de solitude
Nos dos se sont tournés pour s'adosser contre nous
Quand j'ai fermé les paupières afin d'y voir plus clair
tu étais, tu étais, tu éteignais les étoiles
dans tes yeux
J'ai compris que le monde est trop lourd quand tu le mets sur toi
J'ai compris que le monde est trop lourd quand tu le mets sur moi
J'ai compris que le monde est trop lourd
quand tu le mets seul, sur l'un de nous
Quand les assiettes tournent et tournent plus vite que tes idées
Appelle-moi et je vais t'aider à les lancer
Quand les assiettes tournent et tournent et se brisent sur le plancher
Appelle-moi et je vais t'aider à les ramasser
Appelle-moi
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Comme un film
Je prends le téléphone
c'est ta mort qui sonne
La scène est comme un film
trop difficile à suivre
Je mélange les faits
car tout défile trop vite
Je me perds dans la ville
toi au dessus de l'île
Le temps empêche de dire
pourquoi tu dois partir
Je revois ma naissance
ton ventre était immense
Tu erres dans les airs
me vois-tu sur terre
qui marche dans l'hiver
Je marche dans l'hiver
Je cours dans l'hiver
Je tombe dans l'hiver
Je pleure dans l'hiver, du film de ta vie
Je me perds dans la ville
toi au dessus de l'île
Le temps empêche de dire
pourquoi tu dois partir
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Les oiseaux de nuit
Je vole dans la nuit, mon vélo, un avion
l'aéroport, ta maison
Je vogue dans la pluie, mon ivresse, un bateau
tes escaliers, le quai
où j'aimerais revenir tout l'été
et qu'on saute à l'eau les yeux fermés
Laisse-toi flotter tu pourras nager
Ne sois pas de glace, l'hiver est déjà passé
Pendant que la faune humaine m'ennuie,
je cherche dans la jungle urbaine ton abri
Je plane vers le chant des oiseaux de nuit
qui s'écrie de par nos corps qui s'envient
J'aimerais te revoir tout l'été
et qu'on s'envoie dans les airs du Quai
Laisse-toi flotter tu pourras danser
Change de paysage et va plus loin que ton passé
Je mords à l'hameçon dans la brume du Quai
Tu pointes ta maison, pour mieux nous éclairer
pendant qu'on vole la nuit,
comme des voleurs sans bruit
comme des oiseaux de nuit
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La mort en silence
Tu as mis au monde, un monstre en moi
pourtant je croyais que ça n'existait pas
je le vois qui gronde à chacun de mes pas
je l'entends qui ronfle quand il dort dans mes bras
il me fait peur à travers le miroir
mon reflet terni par les habits noirs
je voudrais me cacher dans le placard, mais
je dois aller lui dire aurevoir pour te recevoir
C'est toi que je vois derrière ses paupières
C'est toi que je touche à travers ses mains
C'est toi que je sens sans son odeur
C'est toi que j'écoute devant le silence de son ventre
Je t'ai reconnu devant son cercueil
J'ai dû apprendre ton nom en plusieurs deuils
Tu le donnes à tous ceux qui perdent leur chair
À ta rencontre on perd tous nos repairs
De ta demeure à l'ombre des nuages
Tu taris le poids des âmes, à 21 grammes
On ne peut dresser un portrait de ton image
Bien que tu sois le seul être que verront tous les visages
C'est toi que je vois derrière ses paupières
C'est toi que je touche à travers ses mains
C'est toi que je sens sans son odeur
C'est toi que j'écoute devant mon silence
Quand je deviens un monstre, et elle un ange
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Le coeur de la tête
J'achalande les artères
dans le coeur de ma tête
Quand je cherche à trouver le sens
de ton départ
J'imagine ta chair
dans le coeur de la terre
et pourtant mes yeux creusent profond
dans l'univers
La colère est amère
dans le coeur de ma bière
à chaque fois que je la bois
en silence, dans ma chambre, en criant, dans le bar
beaucoup trop fort
Hier j'ai arrêté de cligner des yeux
pour voir la terre retourner sur elle-même
et j'ai lancé aux étoiles tous nos voeux
comme on jette une bouteille à la mer
Pendant que les remords, revivent à chaque soir
Ton fantôme me frappe à coup de vent, devant mon lit
Je n'ai pas pu veiller, sur toi depuis l'été
Me voyais-tu comme un monstre en fixant ta montre
C'est la première fois
que je crois en ta foi
est-ce que tu veilleras sur moi
quand je prierai pour toi, même si je ne sais, comment, ni pourquoi
Hier j'ai arrêté de cligner des yeux
pour voir la terre retourner sur elle-même
et j'ai lancé aux étoiles tous nos voeux
comme on jette une bouteille à la mère
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Les grands crus
Avec toi je veux boire tous les fûts, me noyer dans les grands crus
Tant que tous les coups sont permis et que rien ne se pense
Nous sommes ensemble une histoire qui finit, où rien ne commence
Je vois dans tes yeux un train qui défile, quand l'amour passe son tour durant le jour
Le blanc de ta chemise se perd sur le parterre de nos nuits blanches
Je dénoue les noeuds dans mes cheveux, tu dénoues ceux, dans mon dos
Dans ton lit je suis bien entre tes mains, qui se baladent comme deux refrains
Mais mon coeur se bat fort ce matin, pour rester contre le tien
je sais bien qu'il doit s'en tenir loin, pour étirer encore nos liens
Je vois dans tes yeux un train qui défile, quand l'amour passe son tour durant le jour
Le blanc de ta chemise se perd sur le parterre de nos nuits blanches
Je dénoue les noeuds dans mes cheveux, tu dénoues ceux, dans mon dos
Ton corps est plus doux que tes mots
J'aimerais te toucher plus loin que la peau
Je suis comme toi un oiseau de nuit,
qui veut dormir le jour dans ton lit
Nous sommes ensemble une histoire qui finit, où tout recommence
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Je n'ai jamais vu de ciel si noir
Tu es l'oiseau qui me console
mais quand je te touche tu t'envoles
Je sais que mon amour est lourd
quand ma tristesse est une ivresse
Je suis un tison le matin
qui brille seulement dans le noir
Et depuis sa mort je m'éteins
toi tu essaies de me rallumer
mais ton désir finit par se brûler
Tu me manques comme on manque le train
et qu'on doit reprendre le prochain
Elle me manque comme on manque la fin
d'un film que l'on connaissait bien
Je n'ai jamais vu de ciel si noir
Pourtant le soleil brille dehors
Je sais que ton amour est court
quand ma tristesse est une paresse
Nous sommes des oiseaux qui se collent
pendant qu'on se repose au sol
tu dis que l'amour doit planer
mais moi je ne fais que tomber
les oiseaux ne savent pas bien marcher
Tu me manques comme je manque le train
et que je dois reprendre le prochain
Elle me manque comme je manque la fin
d'un film que je connaissais bien
d'un film qui me faisait du bien
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Les grandes crues
Pendant que le printemps réveille
les abeilles qui se posent sur tes ailes
Je te regarde vers le ciel
de ta tombe qui se dégèle
Mes pleurs arrosent toutes les fleurs
qui se déposent sans lourdeur
Les grandes crues inondent ton arbre
près duquel tu priais au parc
Je ne te porte plus sur mon dos,
je suis léger comme un oiseau
comme celui qui volait la nuit
du jour où toi tu es partie
Il m'a fait un nid dans son lit,
quand je me suis perdue dans la ville
Je me souviens quand tu disais :
Vois la vie en rose, chante-la en proses
Les ombres rehaussent, toutes les couleurs
même si tes yeux sont dans ta noirceur
N'oublie pas ma fille, tu es trop gentille
Pense à toi, quand tu penses à moi
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Où es-tu ?
Où es-tu, où es-tu quand je suis près de toi ?
Où es-tu, où es-tu quand je prie devant toi ?
Où es-tu, où es-tu quand je te cherche à l'intérieur de moi
Où es-tu, où es-tu ?
credits
released April 19, 2019
Accords et lettres : Mélanie Venditti
Co-réalisation équitable: Mélanie Venditti, Guillaume Guilbault, Blaise Borboën-Léonard, Étienne Dupré, Mandela Coupal-Dalgleish et Tonio Morin-Vargas
Arrangements de cordes: Blaise Borboën-Léonard
Prise de son: Tonio Morin-Vargas
Prise de son voix: Guillaume Guilbault
Prise de son additionnelle: Nicolas Roberge
Prise de son métro et église: Mélanie Venditti
Mixage: Mathieu Parisien, sauf « Faire tourner les assiettes », mixée par Nicolas Roberge
Assistance au mixage: Tonio Morin-Vargas, sauf « Faire tourner les assiettes »
Matriçage: Ryan Morey
Enregistré aux studios Breakglass, Makina et Ohm
Sharp interplay, kaleidoscopic influences, and verdant textures push the Chicago band's instrumental boogie to transcendent new heights. Bandcamp New & Notable Mar 17, 2024
Cette album est entré dans ma vie il y a un an et l'a littéralement changée. Merci pour la flamme qui s'est allumé et persiste depuis que cette musique et ces textes ont croisés mon existence. ManuCroft